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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 09:51

Source : in "La Propagation industrielle : revue des arts et des manufactures.... 1868/01/01"

 

Ce moulin, qui est représenté en perspective dans la fig. 17, est à trois cylindres horizontaux de 0m,600 de diamètre et 1m,300 de longueur; il est desservi par une machine horizontale de la force de 20 chevaux et peut broyer, en 24 heures, environ 150,000 kilog. de cannes.

Comme système, ce moulin ne présente pas précisément de nouveauté, si ce n’est dans les dispositions de détails qui ont été prises pour rendre cet instrument capable de résister aux plus fortes pressions et pour obtenir ainsi de la canne la plus grande quantité possible de jus.

La maison Cail est la première qui ait réduit la vitesse de rotation des cylindres des moulins à cannes, et l’ait amenée de 6 et 8 tours par minute à 1 tour 1/2 et 2 tours au plus, vitesse généralement adoptée aujourd’hui par tous les constructeurs.

Les ouvertures, pratiquées de chaque côté des bâtis pour permettre la sortie facile des cylindres inférieurs, sont fermées par des entretoises en fer, solidement encastrées de chaque coté dans la masse des bâtis; ces entretoises répartissent les efforts d’une manière rationnelle et garantissent contre les ruptures auxquelles ces sortes d’appareils sont ordinairement sujets.

La machine horizontale qui donne la puissance à ce moulin est a changement de marche, sans condensation. Il est reconnu avantageux pour les machines motrices de sucreries de les faire sans condensation, attendu que la vapeur, après son effet dans le cylindre, doit toujours être appliquée à l’évaporation ou à la cuisson du jus.

La plaque à paliers qui relie entre eux, d’une manière invariable, les axes et les engrenages du système, et les met à l’abri des mouvements qui peuvent se produire dans la maçonnerie de la fondation, a une très-grande valeur pour la conservation de l’ensemble; les roues d’engrenage sont à segments rapportés, afin de permettre le remplacement facile de l’un d’eux s’il venait à se produire une rupture de dents.

Ce système mécanique porte, en outre, une pompe alimentaire et une pompe à eau, commandées directement par la machine; une pompe à vesou actionnée par l’arbre intermédiaire de la transmission, et qui puise dans un bac placé sur le moulin; un conducteur  de cannes et un conducteur de bagasse, dont les mouvements sont supportés directement par les bâtis du moulin et dépendent des arbres de celui-ci. Enfin, l'ensemble de cet appareil se présente dans des conditions faciles d’installation, et ses différents points sont aisément accessibles; les bâtis des trois parties qui le composent ont été, en effet, disposés pour être placés sur des massifs peu saillants au-dessus du sol, et sur un même plan horizontal.

 

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Fig 17

 

 

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Rouleaux du moulin de l'usine de SOULOU (Prob CAIL)

 

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Moulin à cannes de l'usine de Mirereni (Fawcett et Preston)

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 07:05

In "ILE DE LA REUNION en 1889 -Son industrie agricole"

Ed. DUBUISSON 1889

"Nous sommes conduit tout naturellement ici à rappeler que les deux systèmes qui ont été adoptés dans les colonies sucrières du monde entier: celui de M. Gimart et celui de M. Wetzell ont été inventés à Bourbon.

Le système Gimart consiste à évaporer le vesou jusqu’à la densité de 28 à 30 degrés Beaumé dans une batterie qui porte le nom de son inventeur, le regrettable M. Gimart, un des hommes les plus intelligents et les plus désintéressés que la Colonie ait comptés au nombre de ses habitants .

batterie_gimart_copie.jpg Batterie de Gimart (Brissonneau, Nantes)

 

 

Elle se compose de 8 chaudières communiquant entre elles par des soupapes placées dans les cloisons. La cuisson est continue.

L’inclinaison du fond des chaudières se dirige vers le foyer, de façon que le liquide entre par la 8éme chaudière, parcourt successivement toutes les autres jusqu'à la première, qui est placée immédiatement au-dessus du foyer. Par une combinaison ingénieuse, un large bord garnit extérieurement le faite des chaudières et établit ainsi un canal d’un bout à l’autre; ce canal a une pente en sens inverse du fond des chaudières, de sorte que les écumes produites par l’ébulition s’y déversant, retournent vers la pre­mière chaudière, où elles sont recueillies.

dscf0693.jpgLe foyer de la Batterie de Gimart (Site d'Ajangua)


Au sortir de cette batterie, le vesou passe dans les chaudières à basse température Wetzell; elles ont 2 m. de long sur 1 m. de large, à double fond et sont garnies de tuyaux droits par lesquels passe la vapeur d’échappement de la machine. Un rotateur tournant dans le liquide favorise l'évaporation; ils datent de 1833."

 

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longoni-weitzel.jpg Rotateur Chaudière de Wetzell (Site de Longoni)

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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 09:14
Le suc est retenu dans le tissu cellulaire, dans les tiges saines il n’éprouve aucune altération entre deux nœuds CD, DE comme on le voit dans la figure 623 qui représente une tige de canne AB .
La tranche A coupée perpendiculairement à l’axe de la tige en montre la composition, ce sont des filets de cellulose, formés de vaisseaux capillaires parallèles entre eux comme dans les tiges de
de palmiers; ils sont réunis en faisceaux par des fibres ligneuses, plus rapprochées vers l'extérieur de la tige : ils sont entourés d'un tissu médullaire.

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Lorsque les cannes sont mûres, on les coupe en biseau près de terre; on supprime la flèche (c'est l'extrémité qui porte les fleurs), puis les quatre nœuds supérieurs destinés à faire les boutures, et on les porte ensuite   le plus   promptement possible   aux   moulins pour en extraire immédiatement le suc au moyen de deux cylindres creux en fonte, disposés horizontalement sur un bâti également en fonte, muni d'armatures en fer: des vis permettent d'écarter ou de rapprocher à b       volonté les cylindres. Le cylindre supérieur A est cannelé ; il est mû par une grande roue, et transmet le mou­vement aux deux autres cylindres B et C par des roues d'engrenage (fig 624).

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Fig 624



En portant le nombre des cylindres à cinq ( Figure 1  ), comme l'avait
proposé M. Payen, MM. Nilus, Derosne et Gail sont parvenus à ob­tenir un rendement plus considérable ; les cannes sont conduites entre les cylindres A et B par la gouttière D; le mouvement des cylindres, dont la marche est indiquée par les flèches, les entraîne entre les deux cylindres A et G; elles y sont dirigées par la lame courbe en fer E. Les bagasses pressées sont rejetées en dehors par la gouttière F; le jus tombe dans le bassin G, d'où il s'écoule par l'ouverture H dans le réservoir, où il est puisé par une pompe qui le porte dans les chaudières à déféquer. Les appareils à trois cylindres donnent 60 de jus pour 100 de cannes : on laisse donc ainsi dans le tissu de la plante 20 pour 1Q0 de son poids de jus, et par suite on ne retire que les trois quarts du sucre qu'elle devrait donner, et que l'on peut facilement extraire sous forme de sucre ou de rhum comme je l'avais indiqué en 1836. Dans quelques usines les cylindres sont chauffés intérieurement par la vapeur : la canne ainsi chauffée perd de son élasticité et laisse écouler plus facilement le jus; de sorte que le rendement est plus considérable.

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Fig 1


Au-dessous des cylindres se trouve une rigole à double enveloppe,
dans laquelle circule de la vapeur et au moyen de laquelle le jus se rend dans des bacs à double fond, parcourus aussi par de la va­peur, qui porte leur température à  50°, afin d'empêcher la fer­mentation, d'où résulterait immédiatement la formation d'une grande quantité de glucose.
Dès qu'un bac est rempli, le jus est monté par un appareil spé­cial dans un tube qui le conduit dans des chaudières à déféquer, ayant une capacité de 10 hectolitres, et dans lesquelles on ajoute de la chaux pour la défécation. Ceschaudières sont en cuivre. M. Dupuy a reconnu qu'en ajoutant ^ de chaux au vesou pendant son ex­traction l'on n'obtenait que du sucre cristallisable; dans les chau­dières à déféquer, on met en moyenne 225 grammes de chaux pour 10 hectolitres de vesou.
Pour opérer la défécation il faut d'autant moins de chaux que le vesou est de meilleure qualité. La défécation produit des écumes qui font reconnaître si la quantité de chaux employée est suffisante; dans ce cas les écumes, qui montent facilement, sont fermes et épaisses; l'ébullition y produit des crevasses par lesquelles on voit couler un liquide incolore.

Extrait de " TRAITÉ DE CHIMIE TECHNIQUE APPLIQUÉ AUX ARTS ET A L'INDUSTRIE A LA PHARMACIE ET A L'AGRICULTURE"
Par M. G. BARRUEL
Librairie FIRMIN DIDOT PARIS
1863





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Moulin Fawcett et Preston
Site de MIRERENI
Photo PINGANAUD Frédéric ( tous droits réservés)

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Publicité parue dans " The sugar cane review"
1er juin 1878



Copyright Les vestiges industriels de MAYOTTE, Mars 2008
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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 08:09


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L'opération de défécation se situe à l'étape 2 du processus de fabrication.


CHAUDIÈRES DE DEFECATION.

Le jus ou vesou qui sort de la canne, au fur et à mesure que celle-ci est pressée par les cylindres, tombe dans une sorte de bassine plate ou de gouttière formée par le fond même de la plaque d'assise du moulin, d'où partent deux gros tuyaux i (fig. 2) qui, en se prolongeant à droite et à gauche, le déversent successivement et directement dans les chaudières dites de défécation : on évite de cette sorte le contact de  l'air qui développe rapidement des ferments nuisibles.
Dans les sucreries de betterave on a le soin de chauffer le jus pour éviter les altérations spontanées qui pourraient se déclarer dans le liquide.
La défécation, comme on le sait, a pour but d'enlever, à l'aide de la chaux; une grande partie des matières étrangères qu'il contient (1).
Selon les observations de M. Payen, il est facile de comprendre l'action
de cet agent : « La chaux sature les acides libres qui se trouvent dans le jus; elle se combine aussi à une matière gommeuse, à l'albumine, à une substance azotée soluble, et forme avec tous ces corps des composés insolubles. Elle élimine de la même manière la caséine, les matières grasses et les matières colorantes; elle décompose les sels à base d'am­moniaque, de potasse et de soude, fait volatiliser la première de ces bases, et laisse les deux autres s'unir au sucre dans le jus. »
« L'excès de chaux se combine également avec le sucre et forme du sucrate de chaux. Les substances insolubles, telles que les débris de cellules, etc., sont entraînées dans les écumes par le réseau que forme principalement l'albuminate de chaux, qui opère une véritable clarification. » 
 

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Les chaudières à déféquer, au nombre de quatre, se composent cha­cune, comme le montre la section verticale (fig. 4, pl. 32) d'une partie cylindrique en cuivre dont la base prend ta forme d'une, calotte sphé-rique F’, également en cuivre, et boulonnée avec un second fond infé­rieur qui peut être en fonte ou en tôle suffisamment épaisse pour résister à la pression de là vapeur.
Au centre même de ce double fond est appliquée une grosse tubulure j qui sert à évacuer les jus déféqués, et qui, à cet effet, porte un fort robi­net A dont la clef est percée de façon à permettre de faire communiquer la tubulure et par conséquent la chaudière, soit avec le tuyau de droite l, qui conduit les jus directement à la batterie Gimart, soit avec te tube de gauche F, qui verse dans une bassine ou cuvette placée au-dessous les résidus provenant de l'opération.
On voit par la fig. 6 que MM. Brissonneau ont un peu modifié l'assem­blage de la tubulure; avec le double fond. Au lieu de deux embases mé­nagées à celle-ci, comme dans la fig. 4, il n'y en a qu'une ; mais on a fait venir de fonte avec la calotte extérieure F² une forte nervure circu­laire formant une sorte de cuvette, qui sert d'assise à l'embase de la tubulure avec laquelle on pince et on rive la calotte intérieure F, et au-dessous on rapporte à vis un écrou à bride qui reçoit le robinet de vidange k. Ce mode de construction est très-simple et en même temps très-solide.
La vapeur qui doit chauffer le double fond arrive des générateurs par un tuyau latéral m qui, dans l'origine, se terminait par un simple robinet placé près de la chaudière. Aujourd'hui les constructeurs remplacent ce robinet par un système à soupape tel que celui m'représenté par les fig. 5 et 5 bis, comme étant plus commode à manœuvrer. C'est une soupape à lanterne reposant sur un siège en cuivre alésé, et munie d'une tige ver­ticale qui traverse une boîte à étoupe, et au-dessus un écrou fileté. A l'aide de la petite manivelle qui termine cette tige, on soulève ou on baisse la soupape pour ouvrir ou fermer l'introduction. 
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Vers la partie inférieure de la calotte en fonte F2, est ménagée une tubulure n à 
laquelle s'applique le siège d'une petite soupape conique
dite soupape de purge, et un petit tube latéral n', pour donner issue à la vapeur condensée. Un robinet o, adapté vers le haut du double fond, sert à donner issue à l'air.
Au-dessus de la tubulure centrale j, on a rapporté un tuyau vertical p, qui s'élève jusqu'au bord supérieur de la chaudière, et qui, composé de deux pièces, est élargi à quelque distance du fond pour recevoir la chaux que l'on y verse par le haut. Plusieurs orifices rectangulaires sont pra­tiqués latéralement vers la partie inférieure pour établir la communica­tion avec le liquide contenu dans l'appareil, et que l'on veut déféquer. Selon M. Payen, la quantité de chaux employée pour la défécation du ius de canne est beaucoup moindre que celle nécessitée par le jus de "betterave. Il estime que pour ce dernier, on emploie, dans les premiers jours de la fabrication, 3 kilogrammes de chaux environ pour 1,000 litres de jus, mais pendant la durée et à la fin de la campagne, cette quantité peut s'élever à 6, 8 et même 10 pour 1,000.
Comme la défécation est l'une des opérations les plus délicates et les plus essentielles dans la fabrication du sucre, plusieurs habiles chi­mistes se sont occupés de rechercher les moyens de la rendre la plus efficace, et en même temps la plus régulière et la plus économique pos­sible. Nous aurons à faire connaître prochainement à ce sujet les pro­cédés récents qui ont été proposés, et qui, Rappliquant aussi bien au sucre de betterave qu'au sucre de canne, ont fait l'objet de brevets d'invention demandés non-seulement en France, mais encore en Eu­rope et dans toutes les colonies (…)
  Extrait  de : Publication industrielle des machines, outils et appareils les plus perfectionnés et les plus récents employés dans les différentes branches de l'industrie française et etrangère. 1841.
Armengaud ainé
  
Sur ce montage une chaudière a déféquer transformée en pot de fleurs :
Site de COMBANI
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Site d'Ajangua Vounze
Les restes d'une chaudière BRISSONNEAU

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Copyright le blog des vestiges industriels de MAYOTTE, Fevrier 2008

Photographies

LACHERY Laurent,PINGANAUD Frédéric,ROUSSY Thomas
Tous droits réservés.
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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 17:40

LA BATTERIE DE GIMART

Aussitôt après la défécation, les écumes étant enlevées, on fait écouler le jus par le tuyau, qui, passant au-dessous de chaque chaudière, se prolonge jusqu'en dehors du bâtiment principal de l'usine, pour l'amener dans les chaudières d'évaporation.

Dans la plupart des sucreries coloniales, ces chaudières étaient encore, jusqu'à ces dernières années, formées d'un équipage de grandes bassines hémisphériques en fonte, de différentes dimensions, et que l'on distinguait par la propre, celle qui recevait le jus déféqué, par le flambeau, où l'on reconnaissait à la couleur et à la limpidité du liquide si la défécation était complète. Puis le jus passait dans la bassine nommée sirop, où il continuait à se concentrer en prenant une consistance sirupeuse, et ensuite on le versait dans la chaudière appelée batterie, à cause du bruit que faisait l'ébullition du sirop en approchant du degré de cuite, terme de l'évaporation.
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mirereni-29-avril-058.jpg

Les bassines de la batterie Adrienne (Site de Mirereni, Mayotte)
Photo : LACHERY Laurent
Copyright les vestiges industriels de Mayotte Novembre 2007


Cet équipage, qui dépensait beaucoup de combustible, et qui ne permettait pas d'opérer avec une grande régularité, est remplacé généralement aujourd'hui par le système connu sous le nom de batterie Gimart, lequel est composé d'une suite de chaudières rectangulaires J, en tôle ou en cuivre, disposées comme le montre la coupe longitudinale (fig. 7), au-dessus d'un long fourneau K, dont le foyer est alimenté avec de la bagasse provenant des cannes écrasées au moulin.

batterie_gimart_copie.jpg

Cette disposition a l'avantage de faciliter beaucoup l'écumage et les transvasements, elle n'occupe pas moins de 16 mètres de longueur totale, sur lm25 à lm30 de largeur; les cannes développant de très-longues flammes, on comprend que l'on ait intérêt à présenter ainsi de grandes surfaces de chauffe; elle ne forme en quelque sorte qu'une seule et même Chaudière à fond de gouttière, et séparée, tous les deux mètres, par des cloisons verticales, à la partie inférieure desquelles sont appliquées des soupapes p, qui permettent d'établir au besoin la communication d'un compartiment avec son voisin. 
Tout le système est surmonté d'une hausse J' élargie à 2 mètres, comme on le voit sur la coupe transversale fig. 8, et mieux sur le détail fig. 9, afin de former de larges rigoles qui ramènent les liquides à la chaudière, et d'éviter ainsi les déperditions qui auraient lieu par suite du débordement accidentel des jus.

Les soupapes p sont à ressort et à levier, ainsi que l'indique la fig. 10 dessinée au dixième d'exécution. Le levier se prolonge jusqu'au dehors de la chaudière, en se terminant par une poignée, afin d'être à la portée de la main des ouvriers.

La grille du foyer K', dans lequel on jette la bagasse, est rendue mobile au besoin à l'aide d'une manivelle extérieure, afin de faire tomber les cendres et de dégager les barreaux. Gomme la flamme se prolonge sur une très-grande étendue, on a eu le soin de ménager, dans la longueur du fourneau qu'elle parcourt, plusieurs canaux ou conduits q, qui donnent entrée à l'air atmosphérique pour activer la combustion.

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Le foyer de la batterie de GIMART (Site d'AJANGUA VOUZE, MAYOTTE)
Photographie LACHERY Laurent
Copyright les vestiges industriels de Mayotte Novembre 2007

On reconnaît, par le plan général, fig. 2e, et par la section longitudinale, fig. 7, que l'arrivée du jus déféqué a lieu par l'extrémité opposée au foyer, afin qu'en passant successivement d'une capacité à l'autre de la batterie, il rencontre sans cesse des surfaces plus chaudes.

Plusieurs ingénieurs et fabricants habiles ont apporté récemment des améliorations sensibles dans la construction de ces appareils évaporatoires. Ainsi, M. de Villeneuve, qui possède à l'île Bourbon une habitation importante, a imaginé de remplacer le fond uni et légèrement convexe de la batterie Gimart, par un fond ondulé, c'est-à-dire que les feuilles de métal qui composent la base de la chaudière sont contournées en cannelures, comme pour les toitures en tôle ou en zinc (1), de manière à former dans le même espace une surface de chauffe notablement plus grande. Cette disposition est connue aujourd'hui sous le nom de batterie rayée.

On a aussi proposé, pour rendre plus économique encore le mode de chauffage, de faire passer au delà de la chaudière le courant de flamme dans un grand nombre de tubes entourés d'eau, afin d'utiliser le calorique à produire de la vapeur ou au moins à chauffer l'eau d'alimentation des générateurs.

Extrait  de : Publication industrielle des machines, outils et appareils les plus perfectionnés et les plus récents employés dans les différentes branches de l'industrie française et etrangère. 1841.
Armengaud ainé
 

Copyright les vestiges industriels de Mayotte Novembre 2007

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11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 13:55

Une nouvelle catégorie dans laquelle vous découvrirez en mode texte les archives en notre possesion.turbine.jpg




 En publiant pour la première fois, en 1844, les appareils à force centrifuge appelés alors hydro-extracteurs (IIIe vol. de la Publication, industrielle ), nous avons dû, en parlant de L’inventeur M. Pemzoldt, faire connaître toutes les difficultés qu'il avait éprouvées pour rendre ces appareils manufacturiers. Réduit à de faibles ressources après tous ses essais, il venait de céder son privilège à l'un de ses compatriotes, M. Rohlfs, fabricant de petits articles de Paris, et qui l'aida à vivre tout en recherchant avec lui les applications que l'on pouvait faire pour l'emploi d'un tel système.

C'est ainsi qu'ils livrèrent des hydro-extracteurs à des teintureries, à des lavoirs, à des manufactures de toiles peintes, et qu'ils proposèrent d'en faire pour des féculeries, des amidonneries et pour les fabriques de sucre ! Ils arrivèrent à l'Exposition de 1849 avec un appareil destiné à, des applications de ce genre. Mais, il faut bien le dire, n'étant pas mécaniciens, et cherchant à apporter dans leurs appareils le plus d'économie possible, ceux-ci n'étaient pas exécutés avec les soins ni avec la solidité désirables. — Aussi, rencontrant un jour M. Cail dans la galerie des machines de l'Exposition, nous nous trouvions en présence de cet appareil Penzoldt et Rohlfs , je profitai de la circonstance pour lui dire :

« Voilà une machine qui serait appelée à rendre de grands services à l'industrie, et en particulier aux fabriques de sucre, si elle se trouvait entre les mains dun constructeur habile comme vous; elle serait d'abord beaucoup mieux établie, et je suis certain que vous en tireriez un très-grand profit. » Puis j'ajoutai : « Je crois qu'il serait facile de vous entendre avec les brevetés, qui ne sont pas, comme vous, en position de faire valoir cette invention. »

Notre prophétie s'est accomplie

M. Cail comprit aisément et ne tarda pas à donner à l'exploitation de cet appareil une grande extension, après s'être associé également avec M. Seyrig, qui, de son côté, s'était fait breveter dans cette même année 1849 pour des appareils analogues destinés au clairçage des sucres. C'est par milliers que l'on compte aujourd'hui le nombre de turbines centrifuges sorties de la maison Cail et Cc pour les sucreries et les raffineries.

Depuis plusieurs années la société Rohlfs, Seyrig et Ce fait une pension de 1,200 francs à M. Penzoldt jusqu'à l'expiration de leurs brevets. 


Extrait  de : Publication industrielle des machines, outils et appareils les plus perfectionnés et les plus récents employés dans les différentes branches de l'industrie française et etrangère. 1841.
Armengaud ainé


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Etrier d'hydroextracteur ROHLFS SEYRIG (Site de SOULOU)

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Bienvenue

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Visiter une friche industrielle à MAYOTTE, n'est pas sans danger.

Ayez toujours à l'esprit que les usines sucrieres etaient parcourues de carneaux  ( couloirs souterrains dans lesquels circulait l'air et qui peuvent mesurer j'usqu'à 2 métres de hauteur ) que ces derniers peuvent a tout moment s'effondrer, il en est de meme pour les chaudières enterrées.
Certaines pieces mécaniques peuvent peser jusqu'à plusieurs centaines de kilogrammes, ne les déplacez pas ...

Enfin nos recherches nous ont amenés à découvrir que les abeilles adorent fabriquer du miel dans les "tas de ferraille" certains s'en souviennent encore....

 

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